La saison des Gentlemen approche ! Voici quelques conseils pour réussir cette épreuve si particulière…
- Homogénéité du duo :
Toute rupture du rythme, par une phase d’accélération ou de décélération, se paie tôt ou tard. L’idéal est de constituer une paire homogène, avec des personnes de même niveau, mais c’est très rarement le cas. Il faut donc essayer de lisser ces deux phases en demandant au plus fort de s’adapter à l’autre, en appuyant ses relais progressivement et pas brusquement. Bref, il faut ménager le plus faible pour ne pas le mettre « dans le rouge », ni prendre le risque de le lâcher. Il faut donc progresser à l’allure « limite » du plus faible, à son « seuil », et gérer pour qu’il reste à cette intensité, soit dans la roue, soit devant lors de son relais. La meilleure gestion possible de l’effort, est d’avoir une puissance la plus linéaire possible. C’est de cette façon que l’on rejoint le plus rapidement deux points !
- Longueur des relais :
Ce point est variable. Lorsqu’il y a une grosse différence entre les participants, certains traînent l’autre sur de longs relais. Cela dépend donc de la différence de niveau entre le duo. S’il est organisé, les relais courts de 500 mètres permettent de ne pas faiblir sur un parcours constant. Ils peuvent même être plus réduits, afin de ne pas laisser tomber l’allure et de garantir une vitesse de déplacement élevée. Celui qui relancera en haut des bosses s’écartera plus tôt une fois le travail accompli et soufflera un peu plus. Là encore le relais devra être progressif afin de laisser récupérer celui qui vient de produire un gros effort. Un petit signe du coude en l’écartant signale : « je m’écarte, c’est à toi ! ». Il faut alors retomber le plus vite possible dans la roue et ne pas traîner pour le faire. Si vous le pouvez, parlez-vous au passage du relais…
- Braquets :
Un contre la montre (seul ou à plusieurs) est une histoire de coureurs qui savent, en fonction du parcours, « jouer du dérailleur », afin de garder une vitesse de jambes aux alentours de 90 à 105 tours par minute de moyenne. Soyez véloce lors de la reconnaissance du parcours (ensemble si possible), mais aussi lors de la réalisation de votre performance. Vous devez être fort physiquement, mais aussi techniquement.
- Virages :
Bien sûr la technique à deux se travaille en amont, notamment concernant les virages. L’idéal est de s’arranger pour avoir en tête avant le virage celui qui vire le mieux. Sitôt le virage franchi, il ne relance pas dans l’élan, mais s’écarte très vite. C’est celui qui est derrière et qui sera resté collé à la roue en suivant la bonne trajectoire, qui relancera. C’est ainsi qu’il y aura un minimum de « cassure » entre les deux coureurs et que le rythme sera le mieux conservé.
Apprenez également à rester le plus près possible de la roue de votre partenaire, afin de profiter pleinement du phénomène d’aspiration. Placez-vous derrière, quand le vent est nul ou de face, mais du bord opposé au vent, roue avant au niveau du pédalier, quand le vent est de côté. A l’abri de l’autre, mais très proche…